Pour les albums, il prenait un calepin, en général après les fêtes de fin d’année, et il décidait d’un thème. Il écrivait alors
jusqu’à obtenir plus d’une centaine d’idées, avec des crobars, des esquisses. Il choisissait les idées les plus fortes et il se
mettait au boulot. Il crayonnait sur calques pour garder les proportions et déplacer les personnages au mieux. Il attaquait
au crayon, puis finalisait à la plume et à l’encre de Chine.

À ses débuts, il dessinait sur de grandes feuilles format raisin.
Il utilisait aussi l’aquarelle sur certains dessins. Comme il était classé dans la catégorie du dessinateur qui fait du noir et blanc avec du rouge pour le sang, il a cherché à innover. Il admirait beaucoup Avoine ou Barbe qui étaient capables d’aller très vite à l’essentiel avec un trait simple et de la couleur.

Selon les thèmes qu’il devait aborder, il faisait appel à de la documentation. Pour la chasse, il a acheté des revues pour les positions, les armes. Cela fut le cas aussi pour le sport, car il souhaitait rendre le geste exact, la posture parfaite, le plus proche de la réalité possible. Mais pour tout ce qui concernait la faune et la flore, il s’en remettait à sa mémoire et ses expériences. Il connaissait très bien les oiseaux, la nature, les arbres, les feuilles. Pendant très longtemps, il m’emmena aux champignons.

Du plaisir et du travail mélangés !

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